vendredi 15 octobre 2010

4ème partie: Les Grisons

 Carte de notre passage dans les Grisons:




9 août: Vals (Peil) -Alpage sous le col de Valserberg (+ 530 m ) 2h

Très recommandable, ce camping de Trun: douche chaude "gratuite", 30€ pour 5 : tarif enfant jusqu'à 15 ans. Patron sympa et parlant français avec un accent romanche exotique. Nous passons à Idensis faire des courses et prendre la météo qui s'annonce difficile dans les prochains jours: froid et humide :-( Le temps semblant un peu meilleur en Italie, on décide de repartir vers le sud. Apolline ayant eu la bonne idée de lacérer l'abri Twin Peaks avec un bâton (accidentellement évidemment) on réussit à le réparer avec de la colle cyanoacrylate! Nous revenons à Vals en voiture, montons au hameau de Peil à 1700 m pour éviter une trop longue montée à froid à Joséphine convalescente. Vers 17 h, nous repartons tout doucement en espérant que son genou tienne. Après 2 h de marche nous bivouaquons à 2230 m dans les alpages sous le col de Vlaserberg. Le genou a tenu, l'espoir renaît! Nous sommes tous heureux  de nous retrouver et effectuons pour l'occasion un banquet des alpages avec une omelette à l'Appenzell-tomates accompagnée de sa purée de carottes, suivies de la célèbre crème pâtissière à froid du Docteur Oetker, puis de gâteaux à l'ovomaltine (spécialité suisse), deux tablettes de chocolat Lindt, des pommes et du raisin frais. Avec tout ça on devait avoir au moins 4 kg sur le dos par personne... Vers 22 h 30, à la fin du repas, nous sortons admirer les comètes (la nuit des étoiles approche).

Un métier qui se féminise? On ne voit que des bergères...

Tous des omnivores...

Encore une bergère!
Peil

La centième baignoire émaillée des vacances:


Où ça?
Là!
Le col dans les nuages...



10 août: Col de Valserberg - Splügen ( + 270 m - 1040 m) 5 h

On se lève à 7 h 30. Les vaches, nombreuses sur ces alpages nous ont laissés tranquilles... Départ à 9 h 45 vers le col de Valserberg (2504 m), tout proche. 





Des vestiges de blockhaus dominent celui-ci, indiquant la proximité de la frontière italienne (col du San Bernardino) .

Pas de douleurs pour Joséphine dans la montée, par contre la descente par un sentier défoncé par les vaches la fatigue.







Cairn incarné?

Le drapeau des Grisons


 


Nous parvenons à Nüfenen dans la vallée et pique-niquons devant l'église. Ce village est uniquement constitué de fermes. Des habitants passent devant nous sans répondre à notre salut... inhabituel, presque étrange.


Nous continuons par un sentier longeant le Rhein, agréable si ce n'est le bruit de la route sur l'autre rive. Cette marche à plat fatigue notre convalescente qui traîne un peu la jambe.
Du coup ça libère du temps pour observer les fleurs en détail...




 Les foins avant la pluie...
 


Pas d'engins motorisés = peace and love! 


Nous retraversons le torrent par un pont en bois couvert et gagnons le village de Splügen où se trouve un camping, cher mais bien équipé.
Les 5   7 mercenaires...randonneurs!



La météo se dégradant franchement le lendemain, nous décidons de ne pas monter au col vers l'Italie initialement prévu et de continuer par le sentier qui longe le torrent .

 Splügen

 

Les cartes de randonnée sont affichées dans chaque village: royal!
11 août: Splügen - Cresta (- 250 m + 250 m) 5 h

Nous continuons donc à descendre le long du torrent jusqu'à 1200 m Nous passons notre journée à louvoyer avec l'autoroute du San Bernardino et le torrent qui passe dans de très belles gorges jusqu'au croisement avec le Val Ferrera. . 











Nain de jardin au pot de fromage blanc rempli de fleurs...
 Forteresse-musée (n'a jamais servi ;-)






 Passerelle suspendue en contrebas de la route...





  Le sentier passe sur le tunnel de l'autoroute...
 En face une carrière dont nous attendons avec angoisse les explosions assourdissantes!
Là, nous remontons la route de Ausserferrera (pas de sentier) afin d'approcher au maximum du col prévu pour le lendemain (2500 m)


Pas de camping, mis à part "Magic Wood", camp de grimpeurs de bloc plein à craquer.

 Peintres créant une fresque sur tout le pignon de la maison!
 Joséphine en Chic-ara

On monte au-dessus de Ausserferrera et on trouve un endroit discret dans un champ vallonné dont les ondulations nous masquent aux yeux des passants: camping sauvage interdit en Suisse! La fin d'après-midi est finalement bien ensoleillée et nous profitons de notre exposition à l'ouest pour un précieux farniente jusqu'à ce que la montagne fasse écran et nous plonge dans l'obscurité.
 Au repas du soir, la rituelle polenta aux tomates et fromage...

12 août: Cresta - Savognin (+ 1000 m - 1300 m) 7 h

Après une nuit courte car hachée par les grains, les coups de tonnerre et les éclairs, nous nous dirigeons vers le pass da Schmorass (2564 m). Pas de pluie, quelle chance! En chemin, nous croisons de nombreuses salamandres noires qui apprécient les temps brumeux pour sortir.


Apolline photographie en macro:


œillets pleureurs ;-)




"La reine y est"... cachée!
Reine du camouflage!







Epreuve de la poutre savonnée...




Des dizaines de salamandres noires sur le sentier :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Salamandre_noire
 










Dans la descente du col, nous nous faisons arroser copieusement. C'est trempés que nous arrivons à Savognin, les vestes en Pertex ayant montré leurs limites :-( Bêtement on n'a pas mis sur notre dos les abris et tapis de sol assez tôt, comme prévu , et une fois trempés on n'en voyait plus l'intérêt.


On retrouve ces anciennes cabines de remontées mécaniques dans chaque jardin, comme abri, jeu pour enfants ou comme ici à l'entrée du chalet:


A Savognin, nous nous mettons en quête du camping, en fait un caravaneige entièrement goudronné. Pas un brin d'herbe pour planter un abri! La gardienne nous conseille d'aller à la Cantina , foyer pour travailleurs, seul logement relativement bon marché du secteur ( 35 Fch par personne avec petit déj). Les tarifs exorbitants des hôtels 3 ou 4 fois plus chers  sont rédhibitoires pour une famille en vacances.
Nous mettons tout à sécher dans la buanderie et apprécions l'accueil chaleureux de notre hôte. Dehors il tombe des cordes , espérons qu'il fasse meilleur demain!


La Cantina:

Très belles peintures murales du 17ème siècle:




13 août: Savognin - Bivio ( + 600 m ) 4 h

Excellent petit déjeuner à la Cantina (yaourts artisanaux aux fruits, pain, café, chocolat à volonté, Muesli , fromage...) . Retour à l'Office de tourisme pour consulter la météo: on décide de partir vers le sud en suivant le sentier de vallée "Talweg". L'objectif du jour est Bivio à 20 km.  
 Drôle d'escalier de secours!
 Beaucoup de bancs dédiés à des couples donateurs ou hommage posthume au lieu de leur première rencontre ? Inscrits à jamais aux bancs de la société.

Le plafond est bas... nous apprécions ce sentier qui suit d'abord le torrent vers Tinisong puis grimpe à Rona par le "Römerweg". Cette partie est romantique: forêt de hauts sapins, sol  de rocs ronds couverts de mousse.
 Sculpture de fontaines à la tronçonneuse:

A Rona  nous pique-niquons sur une table de pique-nique protégés des gouttes par l'abri tenu par les bâtons coincés dans les bancs. Puis nous repartons en direction de Sur en délirant un peu avec l'"abri-bus": cape de pluie tri-place.


 Poncho collectif, pluie forte :-)

Nouvelle variante du poncho collectif, version pluie fine:

 Serpentine:


  
On remonte à 1800 m puis on redescend à Sur à 1600 m. Là, Cathy indique son intention de prendre le bus vers Bivio qui est encore à 10 km. Denis s'incline en dépit d'un nouveau coup de canif dans un itinéraire non-motorisé, la majorité s'étant prononcée en faveur de la solution évitant la douche imminente:-( A Bivio, nous faisons les courses puis nous dirigeons vers le parking désert faisant office de camping. Situé juste au bord de la route principale, il faut traverser celle-ci pour rejoindre les toilettes d'un restau fermé la nuit.C'est très glauque mais personne n'a envie de grimper dans les alpages chercher un bivouac avec la pluie qui tombe ....(15 FCH pour 2 tentes: pas cher). Il fait froid, il pleut. Nous nous endormons en espérant que le soleil soit au rendez-vous pour notre passage au col de Settimer le lendemain. Le moral n'est pas au plus haut ... 

Le "camping" de Bivio :-(





14 août: Bivio - Maloja (+ 850 m - 850 m) 5 h

Le réveil a été voté la veille à 6 h afin de profiter des éclaircies du matin pour passer le col dans de bonnes conditions. Nous nous dirigerons ensuite vers l'Engadine et ses grands lacs. C'est vers 8 h 30 que nous partons sous un ciel dégagé mais qui va progressivement se couvrir. Nous gravissons d'abord les pentes douces et herbeuses qui mènent au pas de Sett (2310 m), puis bifurquons vers l'est pour passer en 1 h le col Lunghin (2645 m), point de partage des eaux ( Mer du Nord, Adriatique, Mer noire).














..." Une curiosité unique en Europe se trouve sur le sommet du Lunghin. C'est ici que trois cours d'eau prennent leurs sources pour s'écouler, après un grand voyage dans trois mer différentes. Côté est, l'Inn se dirige via Danube dans la mer Noire, au nord-est, la Julia prend son cours via Rhin dans la mer du Nord et pour terminer, la Maira, au sud-ouest s'unit avec le Po qui se jette dans le lac de Côme, pour terminer leurs routes dans l'Adriatique."...



Les colorations des roches à proximité du lac de Lunghin nous rappellent les secteur de Marinet en Ubaye. 

Des vaches écossaises...

Nous redescendons rapidement vers Maloja, croisons quelques hôtels pour clients fortunés et allons nous installer au camping situé au bord du lac. A peine arrivés , il se remet à pleuvoir :-( Nous pique-niquons sous leur tipi géant , mangeons le soir à la très bonne pizzéria du camping et renonçons à retourner au village pour faire des courses, la pluie ne cessant pas. Ce camping dispose de sanitaires exceptionnels, tous neufs avec eau bouillante à tous les robinets.


L'un des hôtels de Maloja:


15 août: The end... 

Après une nuit catastrophique pour Cathy et Denis (infiltrations d'eau par les coutures de l'abri Golite que Denis n'avait pas étanchéifié avec du silicone), les pieds dans l'eau étant donné le caractère marécageux du terrain où ce camping est construit, nous décidons d'arrêter notre marche pour cette année. Nous retournons en bus et train vers Vals. Là, Louis et Denis remontent chercher la voiture à Peil (en courant sous l'orage), puis nous rejoignons Venise pour y passer quelques jours de rando urbaine au soleil.

L'an prochain en Slovénie! ;-)

1 commentaire:

  1. J'ai éclaté de rire à propos de la baignoire : j'ai la même à la maison ! Non, pas dans la salle de bain, mais pour les juments ;-) J'adore...
    Et merci pour ces belles photos. Je n'avais jamais vu de salamandre intégralement noire. Ca fait bizarre !

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